Définition de la sobriété numérique
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais aborder un sujet qui nous tient à cœur chez my Explore Bag : la sobriété numérique. L’objectif de cet article n’est pas de nous positionner en tant que détracteurs du numérique mais plutôt de partager des informations et des bonnes pratiques pour induire une réflexion plus profonde sur une utilisation raisonnée des technologies de l’information et de la communication.
On entend de plus en plus parler de ce terme dans un contexte environnemental en crise mais qu’est-ce que cela signifie au juste ?
La sobriété numérique est une pratique qui consiste à modérer l’usage du numérique afin de réduire l’impact carbone de ce dernier sur l’environnement.
En effet, selon le site ecologie.gouv.fr, le numérique est responsable de 2% des émissions de gaz à effet de serre en France et ce chiffre pourrait atteindre les 7% dans les années à venir si rien n’est fait pour minimiser son impact.
Mais il ne s’agit pas que des gaz à effet de serre ! En effet, le numérique pousse à la consommation de ressources non renouvelables et à la consommation d’énergie.
Bien que les appareils soient de moins en moins énergivores (ce qui est une très bonne chose 😌), on remarque que cela ne réduit pas forcément l’impact du numérique sur l’environnement. Par exemple, la 5g consomme certes moins d’énergie que la 4g, mais elle est accompagnée d’une hausse des objets connectés et d’une consommation de data plus importante, avec par exemple la visualisation de vidéos en très haute qualité.
Toutefois, il faut garder à l’esprit que la technologie n’est ni le problème, ni la solution. Il s’agit simplement d’un outil mis à notre disposition. Il ne tient donc qu’à nous de l’adapter du mieux possible aux enjeux environnementaux actuels.
Et la pollution numérique ?
La pollution numérique est simplement la pollution engendrée par les technologies de l’information et de la communication. Je remercie le site enercoop.fr pour avoir centralisé les chiffres que je vais vous présenter ci-dessous 👇
La pollution numérique peut être divisée en deux catégories :
- La fabrication de nos équipements informatiques et leur traitement après utilisation.
Elle représente environ 75% de l’impact carbone du numérique.
88% des français changent de téléphone tous les deux ans alors que l’ancien est toujours fonctionnel.
75% des déchets électroniques ne sont pas recyclés.
- L’utilisation d’internet avec le transport et le stockage de données, la fabrication et la maintenance de l’infrastructure de réseau.
Par exemple, bien qu’elle fasse moins de bruit, une box internet consomme autant qu’un réfrigérateur, soit entre 150 et 300 kWh/an.
1h de vidéo en ligne consomme autant qu’un sèche cheveux utilisé pendant 30 minutes en moyenne (entre 17 et 1h30 selon le sèche-cheveux - source)
Plus parlant encore, si internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité avec 3500 TWH par an, derrière la Chine et les États-Unis. Enfin, le numérique consomme 10 à 15% de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires, et cette consommation est multipliée par 2 tous les 4 ans (ça en fait de l’électricité !).
Grâce à ces chiffres, nous avons une idée plus précise de l’impact énergétique du numérique dans notre société. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des gestes à adopter pour réduire cet impact au quotidien.
Les bonnes pratiques de la sobriété numérique
Malgré l’impact négatif du numérique sur l’environnement, ce dernier apporte également de nombreux avantages qui ne sont plus à démontrer (communication à distance, accès à l’information, etc). Parfois, le numérique peut même favoriser une réduction des émissions de gaz à effet de serre ! Je pense notamment aux rendez-vous en visio qui évitent des déplacements sur des longues distances.
Il faut se l’avouer, il n’est aujourd’hui pas question d’éradiquer totalement les technologies de l’information et de la communication de nos sociétés. Toutefois, il demeure essentiel, même vital, de mettre en place des actions destinées à en minimiser l’impact. Pour cela, il convient donc de se demander dans quel cas l’utilisation du numérique est-elle vraiment utile ? Et est-ce que telle ou telle utilisation contribue réellement à l’augmentation du bonheur dans notre société ?
Je vous partage ci-dessous quelques bonnes pratiques de la sobriété numérique qu’il est possible de mettre en place pour aller dans ce sens.
Acheter moins d’appareils et mieux
Nous l’avons vu. Il est extrêmement simple de se laisser tenter par l’achat d’un nouvel appareil alors même que le nôtre est toujours fonctionnel. Et cela est d’autant plus vrai dans une société où tout est fait pour alimenter notre désir de possession en réponse à notre impulsivité émotionnelle.
Et pourtant, cette pratique n’apporte souvent que des avantages aux sociétés qui fabriquent ces appareils. La sobriété numérique passe donc par l’achat raisonné d’appareils.
Acheter moins d’appareils, c’est ne pas changer régulièrement de terminal juste pour quelques fonctionnalités en plus alors même que le précédent est encore fonctionnel.
Acheter mieux, c’est opter pour des appareils de seconde main et/ou réparables facilement (merci Fairphone 🙂)
Prendre soin du matériel
Cela peut vous sembler hyper évident. Mais est-ce que vous savez que prendre soin des appareils électroniques permettrait d’éviter 40% des pannes ? Là, tout prend son sens.
Prendre soin des appareils électroniques, c’est les protéger avec une coque, ne pas les laisser près d’une source de chaleur, les recharger afin que la batterie ne passe sous les 20% (sinon, vous perdez des cycles de batterie ! 🥲).
Recycler les appareils électroniques
Arrivant en fin de vie, certains appareils peuvent être recyclés plutôt que d’être conservés dans un placard ou jetés directement à la poubelle. ♻️
Pour cela, vous pouvez les emmener directement dans une déchetterie ou dans un point de reprise spécialement prévu pour ce genre de déchets. Par exemple, les fabricants comme Google, Samsung et Apple proposent désormais un service de reprise.
Ne pas laisser les appareils en veille
Qu’il s’agisse d’une télévision, d’un grille-pain ou d’un smartphone, ces appareils continuent à consommer de l’énergie même lorsqu’ils sont en veille.
Selon l’ADEME, les appareils laissés en veille représentent une puissance moyenne de 50 W pour un foyer, soit 80€ de consommation par an.
Débrancher les appareils en veille inutiles est un donc un éco-geste simple à adopter pour réduire leur consommation. 💪
Limiter la consommation de data sur vos appareils
Les précédentes bonnes pratiques visaient à réduire l’impact carbone des appareils eux-mêmes. Désormais, voyons comment il est possible d’agir sur notre consommation de data, responsable de 25% des gaz à effet de serre du numérique.
Tout d’abord, il convient de bien paramétrer ses appareils connectés afin de les adapter à notre utilisation. Par exemple, le bluetooth, la 4G et le Wifi peuvent être désactivés lorsque nous ne les utilisons pas. À noter également que le Wifi est moins énergivore que le réseau 4G, il reste donc à privilégier lorsque vous avez le choix entre les deux.
Ensuite, comme nous l’avons vu, l’usage de la vidéo peut s’avérer très consommateur en données. Plusieurs pratiques permettent de limiter l’impact de la vidéo, comme par exemple le fait de diminuer la résolution lorsqu’elle est visionnée sur Smartphone, ou de privilégier son téléchargement pour éviter de la regarder en streaming (les plateformes de streaming permettent généralement un mode hors-ligne). Cette recommandation est d'autan plus importante si nous projetons de visionner plusieurs fois la même vidéo.Voici un chiffre pour appuyer ces bonnes pratiques : une vidéo visionnée en 4K consomme 25 Go de data, soit 6 fois plus qu’une vidéo en HD.
C'est exactement la même chose pour les musiques : il est moins énergivore de les télécharger une fois pour toutes plutôt que de les écouter encore et encore en ligne ! 🎶
En parallèle, pourquoi ne pas tout simplement réduire sa consommation de vidéos (rien de mieux qu’un bon podcast audio écouté en hors ligne ou… un livre !) ? 😀
Chez my Explore Bag, nous utilisons une application mobile en plus des accessoires d’exploration pour découvrir des destinations. 📲
Dans une optique de sobriété numérique, nous avons fait le choix de ne pas intégrer de vidéo dans cette application, ni d’animations trop énergivores. C’est un exemple qui montre qu’à notre échelle, nous mettons en place des petits gestes ancrés dans une stratégie plus globale de tourisme responsable (mais cela fera la une d’un autre article !).
Limiter le stockage de données sur le cloud
Nous avons la fâcheuse habitude de stocker énormément de données sur le cloud. Il faut dire que c’est très pratique pour ne pas saturer les disques de stockage de nos appareils. Pourtant, ces données sont stockées dans d’immenses serveurs qui ont constamment besoin d’électricité pour éviter de surchauffer. Là encore, il y a des gestes à mettre en place pour limiter le stockage de données en ligne et donc, dans ces immenses serveurs.
La première chose à faire consiste à faire le tri pour ne garder que ce qui est utile. Il peut s’agir d’e-mail stockés dans votre boîte, de documents datant de Mathusalem laissés dans Google Drive ou encore de photos et vidéos en double, en triple ou même en quadruple (choisissez la meilleure photo 😜). Selon le Bureau Veritas, ces données inutiles ou oubliées représentent pas moins de 6.4 tonnes de CO2 émis chaque année.
En plus de ne conserver que ce qui est utile, se pose la question de l’endroit où tout cela sera gardé au chaud. Pour cela, rien de mieux que d’utiliser un bon disque dur de stockage externe. Ils sont peu coûteux et très performants !
Il y a donc encore une marge d’action importante en matière de stockage de données. Et puis faire le tri dans ces affaires numériques, c’est un peu faire le tri dans son esprit !
En conclusion, l’utilisation actuelle du numérique à l’échelle planétaire ne semble pas adaptée à la crise environnementale que nous traversons, tout simplement car elle n’est pas durable dans le temps compte tenu des ressources limitées de la Terre et de sa capacité à absorber les gaz à effet de serre. ⛔️🌏
Le constat est déjà là. Et la question n’est plus de savoir s’il faut modifier nos comportements de consommation du numérique (et de manière plus globale) mais comment y parvenir tout en répondant aux besoins raisonnés de notre société.
Il est important de souligner que chez my Explore Bag, nous ne sommes ni des écologues, ni des climatologues. Nous ne prétendons donc pas avoir le monopole de la connaissance sur ces sujets. Toutefois, nous sommes une jeune entreprise passionnée de tourisme et d’écologie, qui a le mérite d’essayer à son échelle de mettre en place des actions cohérentes avec les enjeux actuels.
Pour cela, nous nous appuyons sur des experts du domaine pour relayer des informations et bonnes pratiques qui nous semblent avoir du sens. Nous mettons également d’autres actions en place pour favoriser un tourisme raisonné, mais cela sera le sujet d’un autre article !
Cet article touche à sa fin. J’ai adoré faire ce travail de recherche afin de centraliser les bonnes pratiques en matière de sobriété numérique.
J’espère que l’article vous a plu et que vous avez pu apprendre quelque chose. Quoi qu’il en soit, merci d’avoir pris le temps de tout lire.
Je vous dis à bientôt sur le blog de my Explore Bag 👋